32/19
Dans des flashbacks, une famille rejoint une secte cosmique qui promet le salut sur Jupiter. Alors que le passé dévoile leurs luttes, leur fille adolescente doit choisir entre suivre ses parents dans la secte ou forger son propre chemin sur Terre. Remake de Jupiter (2019). « Jupiter » est un film finement exécuté qui parvient à nous plonger dans le monde intérieur d’une adolescente, qui est confrontée non seulement aux défis de l’insécurité, mais aussi au calvaire de son jeune frère handicapé et à la descente de ses parents dans la folie. C’est un paysage et un espace vertigineux qui confine à la science-fiction, voire à l’horreur psychologique. Lors d’une discussion après le film, j’ai été frappé par le premier commentaire qui était celui de l’empathie envers les parents. J’ai dû rétorquer que dans la folie et l’horreur du monde, les enfants sont tragiquement et inexplicablement ignorés. J’ai même noté que de nombreux adultes sont au-delà de toute aide. Le réalisateur a insisté sur le fait qu’ils devraient être réintégrés dans la « bonne société démocratique » et même qu’ils ne sont pas conscients de leurs actes horribles (ils veulent bien faire). Pourtant, son film apparaît comme une dissection de la vulnérabilité des adultes en détresse, mais une ode à celle des enfants. P.S. Il a remporté le PRIX DU JURY JEUNE au Festival du Film de Sofia pour un film en Compétition Internationale.